Béninoises et Béninois ;
Mesdames et Messieurs les employeurs ;
Chers travailleurs du Bénin ;
Mesdames et Messieurs,
Notre pays le Bénin, à l’instar des autres pays du monde, commémore ce jour, lundi 1er mai 2023, la fête internationale du travail.
Cette fête comme vous le savez, tire son essence des combats menés par la classe ouvrière des États-Unis d’Amérique à la fin du 19e siècle pour ramener la durée de travail à huit (08) heures par jour dans les entreprises.
A cette occasion, je voudrais au nom du Gouvernement souhaiter à tous les travailleurs une bonne fête.
Je voudrais, par ailleurs rendre un vibrant hommage à nos compatriotes travailleurs de tous les secteurs d’activités qui, par leur intelligence et leur force de travail, ont contribué ou continuent de contribuer au développement et à la prospérité de notre pays.
Je témoigne aussi toute ma compassion aux travailleurs qui, d’une manière ou d’une autre , ont subi des désagréments du fait ou à l’occasion de l’exercice de leurs activités professionnelles.
Mes pensées vont particulièrement vers celles ou ceux qui nous ont quitté prématurément, victimes d’accidents de travail ou de maladies professionnelles.
Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
La fête internationale du travail n’est pas qu’un rituel, elle offre justement l’opportunité de faire une introspection sur les relations professionnelles.
Dans cette démarche, il s’avère utile de rappeler les efforts consentis par le Gouvernement et les résultats obtenus par rapport à la prise en charge des préoccupations essentielles des travailleurs à savoir, l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation du pouvoir d’achat de la population, le renforcement de la protection sociale, etc. Ces acquis portent notamment sur la revalorisation des salaires des travailleurs dans les secteurs public et privé à travers le relèvement de la valeur du point indiciaire de 3 % et l’institution d’un sursalaire au profit des agents de l’État, fonctionnaires ou agents contractuels de droit public, pour compter du 1er décembre 2022. L’incidence financière annuelle de cette revalorisation se monte à plus de 60 milliards de FCFA par an.
Dans cette veine, le Gouvernement a obtenu du patronat, le relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à hauteur de 30% pour le faire passer de quarante mille (40.000) francs CFA à cinquante-deux mille (52.000) francs CFA, pour compter du 1er janvier 2023.
Les acquis portent également sur :
• l’augmentation de deux (02) mois de salaire aux Aspirants au métier d’enseignant (AME), leur permettant de bénéficier désormais de onze (11) mois de salaire contre neuf (09) autrefois ;
• l’autorisation du reversement dans les emplois des agents contractuels de droit public de l’Etat (ACDPE), des Aspirants au métier d’enseignant ayant une ancienneté de trois (03) ans au moins et qui ont passé avec succès, le test d’évaluation ;
• l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les citoyens en général et les travailleurs en particulier, à travers l’injection, en subventions directes comme en renoncement aux taxes, de près de 130 milliards de FCFA depuis mars 2022 ;
• l’autorisation par le Conseil des Ministres en janvier 2023, de la levée des sanctions infligées aux 305 enseignants ayant opposé un refus à prendre part à l’évaluation des connaissances et leur réintégration dans la Fonction publique ;
• le reversement en cours dans le corps des fonctionnaires, de tous les agents contractuels de droit public ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10 sur 20 à l’occasion de cette évaluation ;
• le recrutement de quatre-vingts (80) auditeurs de justice au profit du Ministère de la Justice et de la Législation et de trente (30) internes des hôpitaux au profit du Ministère de la Santé ;
• la prise en compte en 2022 de trois mille (3.000) jeunes dans le cadre du projet d’insertion des jeunes et du Programme spécial d’insertion dans l’Emploi ;
• l’emploi de plus de 6.000 jeunes béninois dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé ;
• l’accès universel aux soins de santé de qualité des populations de soixante-neuf (69) sur les soixante-dix-sept (77) communes. A cet effet, il faut observer que les personnes les plus vulnérables de la population béninoise à savoir les pauvres extrêmes, bénéficient de soins de santé gratuits.
Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Le Gouvernement est conscient que ces résultats ne doivent pas occulter les nombreux défis qui restent à relever. Dans sa démarche constante de recherche d’amélioration des conditions de travail, des agents, le Gouvernement poursuivra ses efforts dans la perspective de satisfaire les revendications collectives des travailleurs tant qu’elles seront soutenables par les ressources financières disponibles de l’État.
A cet égard, je rassure de la volonté du Gouvernement de faire du dialogue social l’outil d’un partenariat utile et responsable pour asseoir et maintenir un bon climat des affaires indispensable au développement et à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
En ce qui concerne les revendications sectorielles, elles sont examinées grâce au fonctionnement régulier des commissions administratives paritaires mises en place au sein des ministères.
Je tiens à vous assurer que la préoccupation majeure du Président Patrice TALON et de son Gouvernement, est de construire ensemble avec tous les citoyens de notre pays en général, et les travailleurs en particulier, le développement de notre pays, pour en faire une nation belle et prospère.
Dans cette dynamique, j’invite les travailleurs à divers niveaux à assumer avec patriotisme et responsabilité, leurs obligations professionnelles par leur présence effective, leur ponctualité et leur assiduité à leurs différents postes de travail en vue d’un meilleur rendement dans les entreprises et les services publics.
Pour terminer, je voudrais compter sur l’engagement effectif des secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales de travailleurs et des employeurs, pour l’édification d’un Bénin où règnent la paix et la justice sociale.
Je renouvelle, ici, mon engagement et celui du Gouvernement à ne ménager aucun effort pour la consolidation de tous les droits fondamentaux au travail, pilier essentiel du travail décent.
C’est sur ces mots que je voudrais encore une fois souhaiter, une bonne fête du travail à tous les travailleurs de notre pays.
Vive la fête du travail !
Vive les travailleurs du Bénin !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.